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La fontaine du vieux marché

12/04/2022

Au Moyen-Âge, alors que les villes croissaient, on s’approvisionnait dans les puits et les rivières. La plupart du temps, les habitants devaient chercher l’eau à l’extérieur des villes, les plus fortunés recouraient aux services des porteurs d’eau. Comme les égouts n’existaient pas, l’eau était souillée par les infiltrations dues aux ordures ménagères et aux excréments des animaux qui jonchaient les rues. Les maladies se multipliaient. Sous l’Ancien Régime, la distribution de l’eau par les fontaines publiques, accessibles à tous, se développe.
C’est en 1722 que cette fontaine fut construite sous l’autorité de Dominique Montaigue, gouverneur des Eaux et Forêts de l’époque. Elle était alors alimentée par la source de Bourboulou, située à l’entrée de la forêt de la Comté, à trois kilomètres du bourg.

Pour satisfaire le duc de Bouillon, alors comte d’Auvergne, Dominique Montaigue voulut donner à la fontaine un aspect monumental. Il rédigea alors un cahier des charges très précis et confia les travaux à Michel et Benoît Charpinet, architectes à Volvic. Il fit graver sur la margelle une inscription latine que nous traduirons ainsi :

L’eau sans le vin tortille,

L’excès de vin fait qu’on vacille

Alors, pour que l’on soit bien,

Il faut que l’eau tempère le vin !

La fontaine constituait un lieu majeur de la sociabilité urbaine, un lieu d’échanges, de discussions et parfois de conflits, vers lequel convergeaient les vicomtois pour chercher de l’eau, permettre aux animaux de s’abreuver, laver le linge ou la vaisselle. Le surplus d’eau s’écoulait dans un lavoir ou un rinçoir comme en attestent les cartes postales anciennes.